De nombreux développeurs rencontrent des difficultés pour comprendre la distinction entre une image Docker et un conteneur, ce qui peut compliquer le déploiement efficace de leurs applications.
Cette confusion entraîne souvent des erreurs Docker dans la gestion des conteneurs, augmentant les risques de défaillance en production et des environnements non cohérents.
Cet article démystifie les images Docker, explique leurs origines et méthodes de création, et présente comment transformer une image en conteneur performant, pour un déploiement optimisé et sécurisé.
Qu'est-ce qu'une image Docker ?
Les images Docker sont bien plus que de simples paquets logiciels. Imaginez-les comme des boîtes magiques qui renferment tout ce dont une application a besoin pour fonctionner, du code source aux dépendances, le tout encapsulé dans un ensemble léger et autonome. Ces images servent de fondation à la technologie de conteneurisation, permettant aux développeurs de créer des environnements d’exécution cohérents, indépendamment des variations du système hôte et donc elles offrent une solution élégante aux défis de la gestion des dépendances logicielles et de la portabilité des applications.
Maintenant que vous avez un aperçu enivrant de ce qu’est une image Docker et de sa capacité à encapsuler la magie de vos applications, laissez-nous vous guider à travers une question qui intrigue souvent les novices : « Quelle est la différence entre un conteneur et une image ? »et Comprenez comment une image devient un conteneur actif, prêt à exécuter vos applications avec une agilité impressionnante.
Quelle est la différence entre un conteneur et une image ?
Dans notre exploration de l’univers Docker, il est essentiel de comprendre cette distinction fondamentale.Une image est un package qui contient tout ce dont une application a besoin pour fonctionner, tandis qu’un conteneur est une instance en cours d’exécution de cette image, offrant une isolation et une portabilité.
Pour donner un exemple concret, supposons que vous ayez une application web basée sur Node.js. Vous créerez une image Docker en spécifiant toutes les dépendances nécessaires dans un Dockerfile. Cette image contient tout ce dont votre application a besoin pour s’exécuter, y compris Node.js, les modules npm, etc.
Ensuite, vous pouvez exécuter cette image sur différentes machines en tant que conteneur. Chaque conteneur a son propre espace de travail isolé, mais tous partagent la même image de base. Cela garantit la cohérence et la portabilité de votre application, car elle fonctionnera de la même manière indépendamment de l’environnement sous-jacent.
Nous avons compris le pouvoir de ces images et conteneurs , mais comprendre leur origine est tout aussi important pour maîtriser pleinement l’art du déploiement.
D'où proviennent les images Docker ?
Comme nous l’avons vu précédemment, les images Docker sont les éléments fondamentaux de l’écosystème Docker. Elles sont le point de départ de votre voyage vers des applications déployables. Par la suite, nous nous attarderons sur deux méthodes essentielles :
Obtenir des Images Docker depuis un Référentiel
le processus d’obtention d’images Docker depuis un référentiel, une étape cruciale dans le déploiement et la gestion d’applications conteneurisées. Les référentiels Docker, tels que Docker Hub, abritent un éventail d’images prêtes à l’emploi, couvrant tout, des serveurs web aux bases de données.
Docker ne se limite pas seulement à Docker Hub. Nous pouvons tirer profit des référentiels d’autres fournisseurs cloud tels qu’AWS et Azure.
Pour cela retenez la commande magique docker pull, votre passeport vers une panoplie de solutions. Par exemple, pour obtenir une image Ubuntu, il vous suffit de saisir docker pull ubuntu et voilà, vous avez maintenant entre vos mains l’image docker Ubuntu, prête à transformer votre environnement
Attention: Il faut faire attention entre les images officielles et celles créées par d’autres personnes.
- L’image officielle : porte généralement le nom de l’image officielle sans préfixe.(comme Ubuntu )
- L’image créée par d’autres personnes : le nom de la personne ou entreprise / le nom de l’image (comme alphorm/ubuntu ).
En plus des référentiels en ligne mentionnés précédemment, la possibilité de configurer votre propre référentiel local est également disponible et là Docker a développé le Docker Trusted Registry (DTR) dans ce contexte. Il s’agit d’une solution sur site spécialement conçue pour assurer la mise à disposition d’un référentiel interne au sein de votre infrastructure informatique privée.
Créer une image via la commande commit
Notre exploration des sources d’images Docker nous a plongés dans l’univers riche des référentiels, mais notre voyage ne s’arrête pas là. En effet, il est temps de découvrir comment vous pouvez devenir le créateur de ces conteneurs virtuels. C’est là que le chapitre « Créer de Nouvelles Images Docker » prend tout son sens.
Imaginez-vous en train de travailler sur un conteneur en cours d’exécution et vous voulez apporter des modifications à celui-ci. Pas seulement cela, vous voulez capturer instantanément ces changements dans une nouvelle image Docker. Et c’est là que la commande docker commit entre en jeu.
Dans cette section, nous explorerons cette approche rapide et pratique qui vous permet de figer l’instant créatif, de transformer une idée spontanée en une image fonctionnelle.
Tout d’abord, commençons par démarrer un nouveau conteneur interactif nommé « alphorml » :
Donc si vous tapez la commande ip a, ça ne va pas fonctionner.
Attendez, attendez ! Notre conteneur a ses limites.
Certaines commandes pourraient ne pas fonctionner, car l’image de base d’Ubuntu inclut uniquement les éléments essentiels, tels que ‘apt update‘. Ainsi, si vous tapez cette commande, cela fonctionnera.
Pour cela, nous devons installer les paquets nécessaires pour notre cas. Prenons donc la création du service NTP comme exemple.
Maintenant, si nous exécutons la commande ‘ifconfig‘, cela fonctionnera.
Et n’oubliez pas que certaines commandes peuvent ne pas fonctionner si la bibliothèque nécessaire n’est pas présente dans l’image. Vous devrez l’installer avec la commande ‘apt install‘, et Bien sûr, il peut y avoir des bugs à résoudre mais vous avez la capacité de les résoudre.
Félicitations à tous ! En suivant attentivement les instructions ci-dessus et sur la référence, nous avons réussi à installer le service NTP sur notre conteneur.
Maintenant, concluons cette étape avec la commande ‘exit’ pour sortir du conteneur :
Ensuite, utilisons docker diff nom_id_conteneur pour observer les transformations apportées à l’image de base :
La sortie montre ce qui a été ajouté (‘A’), modifié (‘C’), ou supprimé (‘D’).
Enfin, avec un brin d’excitation, créons maintenant l’image à partir du conteneur que nous avons métamorphosé selon nos critères :
docker commit alphorm al/alphorm-as:1.0
al/alphorm-as :1.0 : C’est la notation du nom et de la version de l’image résultante. Dans cet exemple, l’image est nommée « alphorm-as » et taguée avec la version « 1.0 ». Cela pourrait être utilisé pour organiser et suivre différentes versions de l’image.
Si nous exécutons maintenant la commande ‘docker image’, nous devrions la trouver.
Remarque : Dans notre cas, l’image de base doit être Ubuntu, et la taille de l’image de base doit être inférieure à la taille de l’image créée.
Maintenant, si nous testons et lançons le conteneur, les commandes que nous venons d’installer fonctionnent parfaitement :
docker run -ti --name alphorm2 al/alphorm-as:1.0 bash
Félicitations, vous avez réussi à capturer les changements apportés à votre conteneur et à les transformer en une image Docker fonctionnelle. Vous avez maintenant la possibilité de partager votre image avec d’autres, de la versionner et de l’intégrer dans vos workflows de développement. Si vous avez suivi ces étapes avec attention, vous avez maîtrisé la commande docker commit pour créer des images personnalisées.
Maîtrisez la création et l’administrations des conteneurs sous Docker
Créer une image via un fichier Dockerfile
Dans cette section, nous allons explorer les éléments clés d’un Dockerfile et les meilleures pratiques pour la création d’images Docker.
Le fichier Dockerfile est un artefact essentiel qui décrit les étapes nécessaires pour installer les dépendances, copier les fichiers, configurer l’environnement et définir la commande d’exécution de l’image.
- Structure d’un Dockerfile : Un Dockerfile est un fichier texte qui contient une série d’instructions utilisées par Docker pour construire une image. Voici un exemple de structure de base d’un Dockerfile :
Parmi les principales instructions utilisées dans un Dockerfile :
- FROM: Définit l’image de base qui sera utilisée par les instructions suivantes.
- LABEL: Ajoute des métadonnées à l’image avec un système de clés-valeurs, permet par exemple d’indiquer à l’utilisateur l’auteur du Dockerfile.
- ARG: Variables temporaires qu’on peut utiliser dans un Dockerfile.
- ENV: Variables d’environnements utilisables dans votre Dockerfile et conteneur.
- RUN: Exécute des commandes Linux ou Windows lors de la création de l’image. Chaque instruction RUN va créer une couche en cache qui sera réutilisée dans le cas de modification ultérieure du Dockerfile.
- COPY: Permet de copier des fichiers depuis notre machine locale vers le conteneur Docker.
- ADD: Même chose que COPY mais prend en charge des liens ou des archives (si le format est reconnu, alors il sera décompressé à la volée).
- ENTRYPOINT: comme son nom l’indique, c’est le point d’entrée de votre conteneur, en d’autres termes, c’est la commande qui sera toujours exécutée au démarrage du conteneur. Il prend la forme de tableau JSON (ex: CMD [« cmd1″, »cmd1 »]) ou de texte.
- CMD: Spécifie les arguments qui seront envoyés au ENTRYPOINT, (on peut aussi l’utiliser pour lancer des commandes par défaut lors du démarrage d’un conteneur). Si il est utilisé pour fournir des arguments par défaut pour l’instruction ENTRYPOINT, alors les instructions CMD et ENTRYPOINT doivent être spécifiées au format de tableau JSON.
- WORKDIR: Définit le répertoire de travail qui sera utilisé pour le lancement des commandes CMD et/ou ENTRYPOINT et ça sera aussi le dossier courant lors du démarrage du conteneur.
- EXPOSE: Expose un port.
- VOLUMES : Crée un point de montage qui permettra de persister les données.
- USER: Désigne quel est l’utilisateur qui lancera les prochaines instructions RUN, CMD ou ENTRYPOINT (par défaut c’est l’utilisateur root).
- Construire l’image Docker : Avant de commencer à créer le Dockerfile, nous disposons déjà de notre code HTML dans le fichier file.html.
Ensuite, nous commençons à suivre les étapes suivantes.
- Étape 1 : Créez un fichier nommé « Dockerfile » dans votre répertoire de travail.
- Étape 2: Définissez l’image de base à partir de laquelle votre image sera construite, puis ajoutez les instructions que vous souhaitez dans votre fichier Dockerfile.
Pour notre exemple, nous avons défini des instructions de base simplement à titre d’exemple.
- Étape 3: Puis Exécuter la commande `docker build -t site_alphorm . ` dans le répertoire contenant le Dockerfile
Et voilà, nous parvenons à construire une image Docker nomée dans notre cas ‘site_alphorm’ à partir d’un fichier Dockerfile situé dans le répertoire courant (indiqué par le point « . »).
Puis nous allons passer à l’étape du test de l’image en démarrant un conteneur à partir de l’image créée par cette commande
docker run --name my-nginx -p 80:80 site_alphorm
Une fois le conteneur démarré, nous pouvons accéder à l’interface web Nginx via http://localhost:80 pour visualiser le site.
- Meilleures pratiques pour écrire un Dockerfile : Ces pratiques vous aideront à rationaliser le processus de déploiement avec Docker et à vous assurer que toute maintenance future soit aussi simple que possible.
- Utilisez des images de base officielles
- Minimisez la taille de l’image en n’installant que les logiciels et dépendances essentiels
- Utilisez des constructions à étapes multiples pour réduire la taille de l’image finale
- Supprimez tous les fichiers ou artefacts inutiles après l’installation (vous pouvez utiliser le fichier .dockerignore)
- Utilisez le drapeau –no-cache-dir pour empêcher pip de mettre en cache les paquets téléchargés
- Créez des arguments sur plusieurs lignes de manière structurée en regroupant toutes les commandes RUN en une seule commande
- Exécutez le conteneur en tant qu’utilisateur non root par défaut.
- Gardez votre Dockerfile concentré sur la définition de l’image, pas comme un script de construction.
Ces meilleures pratiques vous aideront à écrire un Dockerfile qui soit efficace, sécurisé et facile à maintenir.
- Comparaison entre la création d’images Docker avec Dockerfile et la commande
Fonctionnalité | Dockerfile | commit |
---|---|---|
Reproductibilité | Facile – Dockerfile définit les étapes de construction de l’image. | Difficile – La commande commit ne capture pas les étapes de construction. |
Flexibilité | Bonne – Permet de créer des images couche par couche et de personnaliser les configurations. | Meilleure pour les modifications ponctuelles – Permet d’ajouter des fichiers et de modifier l’environnement du conteneur. |
Partage et collaboration | Facile – Dockerfile est un fichier texte simple et partageable. | Difficile – Nécessite de partager l’image et l’environnement du conteneur. |
Gestion des versions | Facile – Dockerfile permet de créer et de suivre différentes versions de l’image. | Difficile – Le suivi des versions est manuel et peu précis. |
Taille de l’image | Plus légère – Les images construites avec un Dockerfile ne contiennent que les éléments nécessaires | Plus lourde – Les images créées avec commit peuvent inclure des éléments non nécessaires. |
Félicitations ! Vous avez franchi une étape encore vers la maîtrise de Docker. Ce chapitre vous a permis de découvrir les secrets de la création d’images Docker à partir d’un Dockerfile ou de la commande commit.
Vous pouvez désormais créer vos propres images pour vos applications et les déployer sur des serveurs de production.
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Conclusion
En maîtrisant les images Docker, vous pouvez créer des environnements d’exécution cohérents et déployer vos applications avec facilité. Explorez les différentes méthodes de création pour maximiser l’efficacité et la flexibilité de vos projets. par la suite se plonger vers un autre volet qui parle des registres Docker